Fermeture du bureau de la MONUSCO Bukavu : Judith Suminwa arrive au Sud-Kivu via Kavumu

Dans l’objectif de participer à la cérémonie de fermeture du bureau de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo « MONUSCO » section du Sud Kivu, la première ministre Madame Judith Suminwa Tukuka est arrivée ce mardi 25 juin, au Sud-Kivu, via l’aéroport de Kavumu.

Attendu par une forte délégation composée des membres du Gouvernement provincial à sa tête le Gouverneur Jean-Jacques Purusi, et les députés provinciaux.

Judith Suminwa était accompagnée par le ministre de communication et porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya, le vice-premier ministre et ministre du Budget Aimé Boji Sangara, et d’autres personnalités du pays.

La cheffe du gouvernement s’est directement dirigée vers la Monusco où elle était attendue pour la cérémonie de départ des casques Bleues Onusiennes présentes encore au Sud-Kivu.

Pour Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies, pendant son désengagement du Sud-Kivu, entamé en janvier 2024, la MONUSCO a transféré aux autorités nationales concernées la base de Bukavu, Baraka, Uvira, Bunyakiri, Kavumu, Kamanyola, Sange ainsi que 15 autres installations.

Bien que la MONUSCO ait cessé ses activités à Baraka, Minembwe, Mikenge et Uvira, elle fait savoir que le transfert des FARDC sera finalisé dans les semaines à venir.

 « La MONUSCO a doté les FARDC et la RVA des biens de valeurs de 10 millions de dollars à Kavumu, la mission a également transmis aux FARDC un aéroport nouvellement construit et une base à Rutamba et à Uvira d’une valeur de 1,5 millions de dollars. Cela s’ajoute à d’autres biens remis au gouvernement provincial y compris des véhicules, des ordinateurs et autres fournitures de bureau pour appuyer l’Etat dans l’exécution de son programme. », Poursuit-elle.

De sa part,  le Gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, ce processus de désengagement se situe dans un contexte difficile où le pays fait face à l’agression rwandaise.

Il estime que fort est de constater que depuis des siècles, la partie Est du pays notamment le Nord-Kivu, Sud-Kivu et l’Ituri est le théâtre de massacres et autres atrocités.

Joela Sambo, présidente du Conseil Provincial de la jeunesse, pense que c’était important que la Monusco parte, mais dans un contexte apaisé.

« Aujourd’hui, c’est la fermeture des bureaux de la Monusco au Sud-Kivu et qui avait beaucoup à faire, je demande au gouvernement congolais de prendre en considération tout ce que faisait la Monusco comme la protection de civils, l’appui à la société civile, en plaçant les agents de sécurité à tous les niveaux pour sécuriser la province. », pense-t-elle.

Il est à noter que le départ de la MONUSCO au Sud-Kivu n’est pas le départ des Nations Unies.

Abiud OLINDE

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