Révision de la constitution : «Qui est-celui-là qui va m’interdire, moi, le garant de la nation, de ne pas faire ça ?» Félix Tshisekedi à Lubumbashi

Le président de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi estime que personne ne peut l’interdire en tant que garant de la nation de réviser ou modifier la constitution du pays.

Dans un meeting populaire tenu samedi 16 novembre 2024 à Lubumbashi, Félix Tshisekedi fait savoir qu’il y a des pièges dans l’actuelle constitution.

Pour lui, les guerres qui s’en sont suivies, la fameuse guerre du CNDP, la guerre du M23 d’hier et d’aujourd’hui, rentrent dans le cadre de ce que vous avez vu dans cette constitution à l’article 217.

Il qualifie des manipulations les interventions des politiques et religieux sur cette question.

Fatshi avertit ceux qui vont vouloir manipuler la population et explique qu’ils vont être exposés face à la justice et à des poursuites.

Martin Fayulu pour sa part, évoque l’article 214 pour contredire Tshisekedi sur l’article 217.

Le surnommé FAMA pour ces intimes pense que cet article spécifie que « la République Démocratique du Congo peut conclure des traités ou des accords d’association ou de communauté comportant un abandon partiel de souveraineté en vue de promouvoir l’unité africaine. Comment Félix Tshisekedi peut-il prétendre que l’article 217 de notre Constitution consacre la vente de notre souveraineté à certains États africains ? », s’interroge celui qui s’oppose farouchement à l’idée d’une quelconque révision constitutionnelle.

« C’est une absurdité manifeste et une interprétation grossièrement erronée d’un article dont la clarté ne nécessite même pas l’expertise d’un éminent professeur en droit constitutionnel », nargue l’opposant pour expliquer que « le libellé de cet article, qui figure dans plusieurs Constitutions africaines, a pour objectif de « promouvoir l’unité africaine ».

Il invite le chef de l’État à lire le dernier alinéa de l’article 214, qui mentionne que « nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans l’accord du peuple congolais, consulté par voie de référendum. »

Il conclut en disant que Félix Tshisekedi doit comprendre qu’il demeure le seul président légitimement élu depuis 2018, et qu’il s’opposera fermement, aux côtés du peuple, à son projet désastreux de modification constitutionnelle.

Abiud Olinde

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