Un défenseur des droits humains du groupement de Miti, en territoire de Kabare, au Sud-Kivu estime que les sanctions des Etats Unis contre le président de l’Alliance Fleuve Congo « AFC », Corneille Nangaa et ses alliés ne vont apporter aucune solution, car il y a quelqu’un derrière ces rebelles.
A en croire Bahanga Bagula Papy, défenseur des droits de l’homme, qui s’est confié à EnyanyaFM ce vendredi 26 juillet 2024, sanctionner certains citoyens congolais comme Corneille Nangaa et Bertrand Bisimwa, est une stratégie des Etats Unis pour montrer que ce sont les congolais eux-mêmes qui agressent leur propre pays, pourtant les pays agresseurs sont bien connus.
Il pense que les Etats Unis devraient plutôt sanctionner le Rwanda qui est derrière ces rebelles. Il qualifie donc ces sanctions de distraction.
Il estime que si le Rwanda serait sanctionné par les USA, la guerre prendrait fin dans l’Est de la RDC. Il ajoute que ces grandes puissances s’enrichissent sur le dos du Rwanda.
Rappelons que les Etats-Unis ont ajouté jeudi 25 juillet Corneille Nangaa et son mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC) sur la liste des sanctions. Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain considère l’AFC comme une coalition de groupes rebelles qui cherche à renverser le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et qui est à l’origine d’instabilité politique, de conflits violents et de déplacements de civils.
Les sanctions ciblent également Bertrand Bisimwa, président du M23, rébellion sous sanctions américaines et des Nations Unies depuis plus de dix ans. Sus la liste s’ajoute également Charles Sematama, cet ancien colonel de l’armée qui avait fait défection en janvier 2020 dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu avant de rejoindre le Sud-Kivu où il est commandant adjoint de la milice Twirwaneho, un groupe armé affilié à l’AFC.
Jean-Claude Nzine